Dans son homélie quotidienne lors de la messe célébrée à la Chapelle Sainte-Marthe mardi 2 juillet, le Pape est revenu sur l’Evangile du jour, quand les compagnons de Jésus sont dans une barque avec lui et qu’ils ont peur quand la tempête se lève. Jésus calme alors les vents et la mer. A partir de cet épisode de la Bible, François a décrit quatre attitudes possibles devant les situations difficiles. La première est celle de la lenteur, comme Loth. Celui-ci était décidé à laisser la première ville qui serait détruite mais il le fait lentement. L’ange lui dit de fuir, mais il ne peut pas se détacher du mal, du péché. « Nous, nous voulons partir, nous sommes décidés, a souligné le pape, mais il y quelque chose qui nous tire vers l’arrière, comme Loth qui commence même à négocier avec l’ange. »
Ne pas regarder en arrière, aller de l’avant
« Comme il est difficile d’éviter le péché ! Comme une tentation est difficile ! Mais la voix de Dieu nous dit « Fuis ! Tu ne peux pas lutter car le feu et le soufre te tueront » a remarqué François. Le pape a ensuite pris l’exemple de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus qui nous apprenait que devant certaines tentations, fuir représente l’unique solution et il ne faut pas avoir honte de le faire, il faut reconnaître que nous sommes faibles et que nous devons fuir, pour aller de l’avant sur la route de Jésus. Pour le Pape, comme le dit l’adage populaire : « un soldat qui fuit, sert pour un autre guerre ».
L’ange dit également de ne pas regarder en arrière, c’est la deuxième attitude. Comme le peuple de Dieu dans le désert qui avait tout, les promesses de la Terre promise, mais qui avait la nostalgie du retour. « Le conseil de l’ange est sage, a souligné le Pape, ne pas regarder en arrière, aller de l’avant ! Nous devons faire comme la femme de Loth, nous devons nous couper de toute nostalgie, parce que la tentation est aussi de la curiosité. »
Devant le péché, il faut fuir sans honte
« Devant le péché, il faut fuir sans nostalgie, a conseillé François. La curiosité n’est pas utile, elle fait du mal ! Alors comment faire dans ce monde avec tant de péchés ? a demandé le Pape à l’assistance, comment sera ce péché ? Moi je veux voir ce que c’est… Non, la curiosité fait du mal ! Il faut fuir et ne pas regarder en arrière ! Nous sommes tous faibles et nous devons nous défendre. » La troisième situation abordée par le Pape : la peur. Sur le bateau, quand la mer s’agite violemment, la barque est recouverte par les vagues et les compagnons de Jésus s’écrient « Sauve-nous Seigneur, nous sommes perdus ! » « Ils ont peur et la peur est aussi une tentation du Démon, a averti le Pape, c’est avoir peur d’aller de l’avant sur le chemin du Seigneur. » « La tentation existe de se dire « il vaut mieux rester ici, là où c’est sûr ». J’ai peur d’aller de l’avant, j’ai peur d’où me portera le Seigneur. Mais la peur n’est pas de bon conseil. Jésus a tant de fois répéter qu’il ne faut pas avoir peur, la peur ne nous aide pas. » a ajouté François.
Avoir du courage dans notre faiblesse
La dernière attitude est la grâce de l’Esprit Saint. Quand Jésus calme la mer, les disciples sont pris de stupeur. « Regarder le Seigneur, le contempler nous apporte cette stupeur, si belle, d’une nouvelle rencontre avec le Seigneur a dit François, nous ne sommes pas des personnes candides, ni des chrétiens tièdes, nous sommes valeureux, courageux ! Nous sommes faibles mais nous devons avoir du courage dans notre faiblesse. Ce courage doit s’exprimer dans cette fuite et ne pas regarder vers l’arrière, pour ne pas tomber dans une mauvaise nostalgie. Ne pas avoir peur et toujours regarder vers le Seigneur ! » a conclu le Pape.
Source: News.va