Revenir à Dieu

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Le don de vie

 

Dieu nous a créés libres. ‘ Je mets devant vous la vie et la mort. Choisis la vie’ (Dt 30, 14 -15). La vie est très belle et il serait insensé de gaspiller ce don si précieux de la vie. La vie est une perle et Jésus dit : ‘ ne jetez pas les perles aux porcs. Ils les piétineront’.

Autant l’enfant prodigue avait gaspillé ses biens, ainsi nous gaspillons souvent nos vies croyant en jouir. Ce gaspillage constitue le péché.

 

 

 

Le péché

Je ne devrais pas faire de ma vie ce que je veux. Comme c’est Dieu qui m’a créé, je dois utiliser ma vie en suivant les directives de celui qui me l’a donnée. Plusieurs fois, je n’ai pas suivi les recommandations de Dieu pour ma vie et je l’ai abimée. Quand l’enfant prodigue a gaspillé tout son héritage, il a eu faim et a commencé à souffrir. L’effet secondaire du péché, c’est le manque de joie, de paix, de bonheur, c’est la tristesse et les plaintes. Ce qui fait le plus de mal au monde, à ma famille, ce qui me fait le plus mal, c’est le péché. Chaque fois que je ne suis pas heureux, c’est parce que je ne vis pas comme Dieu le veut. L’enfant prodigue dans sa misère et sa souffrance a cherché du travail chez un éleveur de porcs. Pour les juifs c’est une grande humiliation puisque le porc est un animal qu’on ne mange pas; un animal proscrit, considéré comme maudit. Etre au service des porcs, c’est être en dessous de la dignité humaine pour eux. Cet enfant voulait même manger la nourriture des porcs mais personne ne lui en donnait. Le péché nous rabaisse ; nous fait perdre notre dignité d’être humain. Il nous fait perdre notre identité d’enfant de Dieu. On se rabaisse à devenir moins que des animaux. C’est ainsi qu’on peut se vanter de posséder des biens alors que nous devrions en être maîtres. L’homme n’est pas digne de ce qu’il possède mais de son être. Le péché enlaidit l’homme, le défigure.

 

Revenir à Dieu

Cet enfant prodigue, dans un moment de réflexion a pensé : ‘combien d’ouvriers de mon père ont de la nourriture en abondance alors que moi ici je meurs de faim ; je me lèverai et j’irai chez mon père et je lui dirai : ‘père j’ai péché envers le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d’être appelé ton fils. Traite-moi comme un de tes ouvriers.’ Cet enfant ne connaissait pas vraiment le cœur de son père. L’idée que nous avons souvent de Dieu n’est pas juste. On le voit souvent comme un Dieu vengeur, qui nous guette pour nous punir. Un dieu qui ne peut pardonner tel ou tel autre péché. Dieu est père parfait. Il a toujours ses bras grands ouverts pour nous accueillir comme le père a fait pour l’enfant prodigue. Celui-ci s’est levé et est parti chercher son père. Nous par contre bien de fois, nous nous refusons à la conversion, nous refusons de changer de vie. C’est comme refuser de sortir de la prison. Les gens disent souvent : ‘je n’y peux rien, c’est mon caractère, je suis comme cela ; je me comporte comme cela depuis bien longtemps’ ; ‘ Je ne suis pas un saint’ ; mais en fait c’est ta vocation d’être saint. Certains encore se plaignent en ces termes : ‘ je voudrais bien sortir de ce caractère, de cette situation, cette dépendance mais je ne le peux pas ; c’est plus fort que moi’. Ceci est reconnaître qu’on agit comme un drogué, incapable de se libérer. De fait, par nous -mêmes, nous sommes incapables d’aller à Dieu. Par toi -même tu ne peux couper les chaines du péché. Le curé d’Ars dit : ‘ce n’est pas le pécheur qui revient à Dieu. Mais c’est Dieu lu i-même qui court après le pécheur et le fait revenir à lui.’

 

La rencontre avec le Père

Quand le fils était encore loin, le Père le vit et couru t à sa rencontre. Le fils demanda pardon : ‘ j’ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d’être appelé ton fils…’ le Père ne le laisse même pas terminer ; il l’attendait depuis si longtemps. Peut-être que tu es encore loin de Dieu. Que tu ne vis pas ta vocation comme Il le veut. Mais Il vient à ta rencontre maintenant. A ce moment précis, Il court à toi ; Il t’étreint. Que de joie pour le Seigneur de te rencontrer. Les parents ont toujours beaucoup de joie lorsque leur enfant malade recouvre la santé ; ou encore lorsque l’enfant rentre à la maison après une longue absence. A ce moment de Carême si toi aussi tu reviens à Dieu, Il serait tout aussi joyeux et t e couvrirait de ses baisers quoique tu ne le voies pas. Dans la suite de la lecture, le père de l’enfant prodigue a dit : ‘vite, mettez lui un anneau au doigt, des chaussures aux pieds, une robe blanche ‘. L’enfant prodigue subit une transformation. Dieu t’aime comme tu es, mais Il ne veut pas que tu restes comme tu es ; il ne veut pas que tu restes dans le péché. Il veut que tu aies une nouvelle relation avec Lui. Ensuite il dit : ‘ tuez le veau gras, faisons la fête car mon enfant était perdu, je l’ai retrouvé. Il était mort et il est revenu à la vie.’ Te convertir c’est la fête au ciel. C’est la joie de Dieu ; revenir à Lui c’est le bonheur. Ce Carême est le moment de signifier la joie des retrouvailles et de parler à Dieu comme à son père : ‘ Père me voici, je reviens mon Dieu’.

 

Henri Bayemi