Aux 12e –13e siècles, un hérétique défie Saint Antoine de Padoue en lui disant que Jésus n’est pas présent dans l’Eucharistie. Le saint répond «si tu ne ploies pas le genou devant lui, ton âne le fera car c’est aussi une créature de Dieu ». Quelques jours après, alors que le même hérétique se moquait du saint, un prêtre vint à passer devant eux avec le Saint Sacrement. L’âne du monsieur plia le genou malgré les efforts désespérés de son maître à le retenir.
La foule criait au miracle, tandis que le maître s’enfuyait tout honteux. Plusieurs saints ont vécu pendant longtemps sans rien manger d’autre que l’Eucharistie : entre autres Nicholas de Flue, Rose de Lima, Catherine de sienne, Angèle de Foligno.
Jésus Eucharistie, une présence qui guérit
Saint Norbert (1080-1134) célébrait une messe le jour de pâques, une femme aveugle, connue de toute la ville se tenait non loin de l’hôtel. Lorsque le saint eut communié, elle le supplia de lui rendre la vue. Emu de pitié, le saint se tourna vers elle et de sa bouche qui venait de communier, il souffla sur les yeux de l’aveugle et elle fut totalement guérie. Une autre fois on amena à Saint Norbert, une jeune fille possédée du démon. Toute une journée, il essaya des exorcismes ordinaires sans pouvoir la délivrer. Puis le lendemain, le saint lut l’évangile sur la tête de la dame : mais se fut encore sans succès. Mais immédiatement après la consécration de l’Eucharistie, comme le Saint tenait la sainte communion devant la possédée, le démon s’écria : « voyez comme il tient son petit Dieu dans ses mains ». Puis il ajouta d’une voix lamentable : « je brûle, je brûle, laissez-moi, je veux sortir ». Et il abandonna sa victime, laissant derrière lui une très mauvaise odeur. Le feu prêtre Tardiff, canadien, raconte : « une personne avait des béquilles, pouvant à peine marcher, elle cherchait le père Tardiff pour qu’il prie pour sa guérison. Le catéchiste qui la reçut, l’informa que le père Tardiff n’était pas là. Le malade en fut fort désolé, mais le catéchiste lui dit : « vois je n’ai ni or, ni argent, mais ce que j’ai-je le donne. Viens à la chapelle, ou se trouve exposé le Saint Sacrement. C’est lui qui va te guérir ». Le malade y alla. Après environ 15mn de prière silencieuse, la personne sortit de la chapelle, ferme sur ses pieds en marchant toute seule.
L’adoration du Saint Sacrement
Le saint curé d’Ars a dit : « Si l’on nous disait : à telle heure on doit ressusciter un mort, nous courions bien vite pour voir ce miracle. Mais la consécration, n’est-ce pas un bien plus grand miracle que de ressusciter un mort ? Nous mourrons de soif à côté de l’eau. C’est pourquoi il nous est si utile, si bénéfique de passer du temps devant le Saint Sacrement. C’est une exposition qui nous guérit, qui nous illumine qui nous aide. C’est comme être exposé au rayon X, ou à la chimio thérapie qui guérit du cancer.
Le père Daniel Ange raconte qu’un prêtre avait des problèmes. Il ne s’était plus confessé depuis douze ans et il y avait huit ans qu’il ne célébrait plus la messe. Il a quand même assisté à une nuit d’Adoration du Saint Sacrement. Après, il a pleuré, il s’est confessé. Il a dit : « j’ai adoré toutes les idoles du jour et cette nuit, Jésus m’a retrouvé. Il m’a sauvé. Il a après célébré la messe qu’il n’avait plus célébrée depuis huit ans. Il est revenu à l’Eglise et n’a plus laissé la prêtrise. Un jeune était dans une grande angoisse, il cherchait sa vocation et ne savait pas ce que le Seigneur attendait de lui. Il cherchait la volonté de Dieu. Pourtant, il priait depuis mais sans réponse. Il part à l’Adoration, devant le tabernacle, et il a réalisé ce que Dieu attendait de lui : devenir prêtre. C’était avec une grande certitude. Une religieuse a dit « Je savais ce que c’est que l’Eucharistie. Mais cela ne remplissait pas ma vie. Au cours d’une retraite, au cours de la messe, je m’avance pour communier comme d’habitude. Seulement cette fois-ci, malgré moi, je m’agenouille devant le prêtre. Je reçois Jésus et suis pleine de larmes. J’ai réalisé que Jésus est vivant. Qu’il est présent dans mon coeur. Plus aucun doute ne m’habitait. J’avais une grande joie et un grand bonheur. Ma vie n’était plus comme avant. Et surtout un grand désir de communier et d’adorer le Saint Sacrement ne m’a plus quitté.
Moi-même j’ai découvert la beauté et la nécessité de passer du temps devant le saint sacrement. Depuis de longues années, j’ai instituée dans ma vie une heure d’adoration hebdomadaire. Parfois quand je passe à coté d’une Eglise. Je sais que Jésus est là. Je lui parle un peu même si je ne peux pas entrer dans l’église ou même quand je suis dans un taxi. Il y a 22 ans une fille est venue me voir. Elle avait très mal travaillé à l’examen et croyait rater. Il restait quand même à se rattraper. Je suis parti à l’église, je l’ai offerte à Jésus Eucharistie et j’étais sûr d’être exaucé. A la proclamation des résultats finaux, elle avait réussi et moi je savais que c’était aussi grâce à Jésus. Beaucoup de personnes mêmes les jeunes, heureusement ont déjà compris la nécessité de passer du temps, d’adorer et prier devant le Saint Sacrement sans qu’on ne les force, elles y vont de plein gré. Une vie chrétienne sans Adoration du Saint Sacrement est une vie handicapée. Chacun parmi nous doit se chercher du temps pour prier devant le Saint Sacrement régulièrement. Dans le groupe Parole de Dieu il est bon d’avoir une Adoration mensuelle pour que les membres apprennent et se fortifient dans cette pratique. Sainte Faustine a dit : « Je passerai tous mes moments libre aux pieds de Jésus dans le Saint Sacrement. Je ne peux rien faire sans le consulter d’avance ». Et mère Theresa : « Le temps que passent mes soeurs devant le Saint Sacrement leur permet de travailler des heures et des heures au service des pauvres ». Dans le Saint Sacrement, Jésus est vraiment présent, même si beaucoup l’ignorent et le négligent. Il est ressuscité, il est présent dans l’Eucharistie.
J’ai suivi l’histoire de quelqu’un en Amérique du Sud qui a vendu sa maison. Le nouveau propriétaire pour reconstruire l’a cassé, creusé et on a trouvé un grand trésor caché ; beaucoup d’argent. Le monsieur qui avait vendu la maison a regretté. « Si je savais que j’avais un si grand trésor chez moi ». Le Saint Sacrement est un grand trésor. Adorons-le régulièrement.
Henri Bayemi