Bonjour à tous,
Je suis la dernière-née d’une famille chrétienne. J’ai été baptisée dans l’enfance et j’ai ensuite pris ma première communion à 11 ans. Je ne priais jamais avant de manger, je me contentais d’un signe de croix. Je n’avais pas un temps de prière personnelle et j’esquivais les heures de prière familiale. Quand ma mère disait : « venez on prie », j’avais directement sommeil. Je ne connaissais pas à quoi servait la prière. En plus de cela je volais, je mentais et je n’avais aucun respect pour mes aînés. Mon vol préféré était de voler le poisson dans la marmite et de mentir ensuite pour me défendre. Je n’avais peur de personne, j’insultais mes aînés et qui je voulais et lorsqu’on faisait l’erreur de me commissionner ou de m’appeler, je me fâchais et je ne bougeais pas devant cette offense.
Le samedi était un peu comme une journée de nettoyage à la maison et toute cette journée je n’étais pas à la maison sauf si j’avais faim parce que je fuyais le travail car pour moi travailler était une punition. A la maison maman m’appelait sorcière ; et tout ceci influençait mon travail scolaire. Il est vrai que je réussissais à mes examens, mais je ne brillais pas. A la maison, je n’étais pas heureuse puis qu’avec mon attitude personne ne m’aimait; quand j’ai commencé à aller au groupe Parole de Dieu, tout ce qu’on disait et faisait ne m’influençait en rien. J’écoutais d’une oreille et j’avais tôt fait de tout oublier. Pourtant je continuais à y aller parce qu’à la maison c’était devenu comme une tradition familiale et c’était aussi l’occasion pour moi de rencontrer mes copines, et cette ambiance de jeunes me plaisait bien mais rien de plus ; on ne parlait pas le même langage.
Un jour lors d’une retraite, j’ai été touchée par un témoignage qui parlait de l’obéissance et après la retraite, je me suis surprise en train de faire des efforts à la maison pour travailler et être obéissante, parce que j’avais alors réalisé comment Jésus souffrait de mon comportement. Et malgré tout ce que je faisais Il continuait à m’aimer, ne me punissant pas ; j’ai ressenti qu’il fallait que je change pour lui faire aussi plaisir. Je comprenais ainsi pourquoi on nous demandait de vivre La Parole de Dieu. Avec tous ces efforts à être obéissante à la maison pour faire plaisir à Jésus, maman m’appelait désormais : « ma chérie » et non plus « sorcière ». Ma grande sœur qui entre temps était allée à l’université, de son retour à la maison pendant les vacances, elle était surprise d’entendre maman m’appeler ‘chérie’, et elle aussi constatait que j’avais beaucoup changé et depuis elle me comble de cadeaux et de promesses. Un peu comme depuis que j’essaye de faire plaisir à Jésus, les autres aussi veulent me faire plaisir. Pourtant je me sentais pas encore totalement épanouie, il y avait comme un malaise que je ressentais, c’est vrai j’essayais de faire plaisir à Jésus, mais je ne le sentais pas encore proche, intime. Et toujours lors d’une retraite, j’ai compris que la prière personnelle allait m’aider à être plus intime à Jésus ; que Jésus était mon ami et qu’ainsi je pouvais lui parler avec la même liberté qu’on parle à un ami ; lui dire mes secrets parce que plus que tous c’est lui qui pouvait garder mes secrets, m’aider sans déception, ce qu’aucun être ne ferait parfaitement. J’ai donc commencé à prier et depuis j’ai mon temps de prière personnelle, j’ai trouvé une joie plus solide ; car je ne me sens plus seule ; j’ai appris à lui parler comme à mon ami sans m’ennuyer car je sais qu’Il m’écoute.
Cette assurance de sa présence, cette relation avec Jésus a bouleversé le cours de ma vie. L’on a du mal à reconnaître la petite sauvageonne que j’étais. Aujourd’hui lorsqu’on me voit si souriante, dans ma famille, on me cite comme la plus travailleuse ; au lycée je me suis faite une réputation de bonne élève ; pourtant je suis consciente qu’il me faut toujours restée branchée à Jésus parce que c’est lorsque je fixe mon regard sur Lui qu’Il me donne la force et le désir de lui faire plaisir ; de l’aimer et de le servir. Mon engagement dans le groupe Parole de Dieu m’aide à garder la flamme allumée grâce à la vie communautaire ou nous nous soutenons les uns les autres. J’essaye de rester fidèle au charisme du groupe dans ma relation personnelle avec Jésus, le vécu de la Parole, et le partage de la Parole. Tout ceci m’aide lorsque les moments de découragement surviennent où je suis tentée de tout lâcher et de faire comme les autres jeunes de mon âge ; mais l’amour fidèle du Christ est toujours là pour me soutenir et m’encourager à travers les différents moyens, lorsque je vais à l’adoration du Saint Sacrement ou à la confession je me sens toujours revigorée, fortifiée. En cette fin d’année, je voudrais encourager toute personne à être un ami de Jésus et à accueillir sa parole, pour bien célébrer sa naissance à Noël.
Bonne Année