La vie spirituelle est un appel. Dieu en me créant, m’appelle à la vie, pour le connaître, l’aimer et le servir. L’histoire du salut est une histoire d’appels. Quand Dieu appelle Abraham, il lui dit : ‘quitte ton pays et va vers le pays que je te montrerai’. Quand Dieu appelle Moïse, il lui dit : ‘je t’envoie sauver mon peuple’. Ainsi aussi il appelle les prophètes comme Samuel, Jérémie, Isaïe, Ézéchiel et les autres. L’histoire de salut ne peut pas être conçue sans appel. Toi aussi, Jésus t’appelle à lui. Quelle est ta réponse ? Que lui dis-tu ? Comme il a appelé ses disciples à le suivre, ainsi Jésus nous appelle auprès de lui. Ton bonheur dépend de ta réponse à son appel. Mais il ne suffit pas de répondre positivement à son appel, il faut ensuite fidèlement marcher à sa suite. Lorsque Dieu appelle Moïse, il lui dit de faire sortir les juifs de la servitude d’Égypte. Et par sa puissance, ils traversent la mer. Mais il leur faut traverser le désert pour arriver à la terre promise. Et ce pèlerinage ne sera pas sans heurts. Le peuple connaît la soif au désert. Les juifs livrent des guerres. Ils connaissent la faim et regrettent les viandes et les oignons d’Égypte. Les Juifs feront même, une idole, un veau d’or qu’ils adoreront.
La vie spirituelle ne peut donc pas être conçue sans difficultés. Parce que plusieurs fois les gens, face à leurs souffrances se plaignent de Dieu et se fatiguent ainsi sur leur chemin vers Dieu. Pourtant aucun homme ou femme ne peut vivre sans connaître des tribulations. Plusieurs chrétiens se fatiguent très vite dans leur vie spirituelle. Mais les conséquences de la fatigue spirituelle ne sont pas anodines. Quand le lion guette une proie dans un troupeau, l’animal qui se fatigue devient une victime facile à prendre. Il est à l’arrière et se fait aisément rattraper. ‘Le démon comme un lion qui rugit, cherche qui dévorer’ (1P5, 8). Voici quelques signes de fatigue spirituelle : le manque d’envie de prier et d’efforts dans la vie spirituelle. Le manque d’envie de lecture biblique. On ne vit plus la Parole de Dieu et les exercices de la fiche de prière. Quand bien même on le fait, bien vite on laisse tomber les efforts à faire plaisir à Jésus. On a peu d’entrain à évangéliser et parfois on a même honte de sa foi. La vie communautaire devient un fardeau. On trouve des prétextes pour ne pas aller au groupe et aux activités communautaires. On ne veut plus faire de contribution financière. Le cœur est plein de critiques contre les autres.
Alors il faut éviter de se fatiguer spirituellement et s’il arrivait de l’être, il faut lutter contre cette fatigue. Nous faisons tant d’efforts dans la vie ordinaire dans les domaines du sport, des régimes alimentaires d’amaigrissement ou de santé, de travail professionnel. Dieu ne veut pas que la fatigue spirituelle paralyse notre marche vers lui. Il nous soutiendra comme il a donné la manne à son peuple au désert. Il donne aussi du pain et de l’eau au prophète Élie pour qu’il puisse avoir la force de continuer le chemin. ‘Lève-toi et mange car autrement le chemin serait trop long pour toi’ (1R19, 7). Il faut donc se réveiller de sa torpeur spirituelle et ne pas se laisser endormir.
La grande retraite est une occasion de réveil spirituel. Le Pape Paul VI dit qu’il ne peut y avoir de nouveau monde sans des hommes et des femmes renouvelés par une vraie conversion intérieure. L’un des instruments importants que nous utilisons pour ce renouvellement de notre être, ce sont les retraites. Les retraites m’ont toujours aidé dans ma relation avec Jésus. C’est avec ferveur et enthousiasme que je les attends. Celui qui veut effectivement sortir de sa torpeur et progresser dans sa vie spirituelle devra se frayer de l’espace dans sa vie pour la participation aux retraites. Il devrait aussi aider d’autres personnes à participer aux retraites. Demandons à l’Esprit Saint la force de nous aider à désirer participer aux retraites et à y faire participer les autres.
Henri Bayemi