QUESTION 13
Papa Henri, j’étouffe ; j’ai 21 ans et mes parents me traitent toujours comme une enfant ; sous prétexte que je n’ai pas toujours été sage. Tout m’est interdit, je ne peux pas aller rendre visite à une amie librement, je n’ai pas le droit de recevoir n’importe quelle amie à la maison ; ma mère contrôle tout ; elle dit que rien ne doit entrer chez elle à son insu. On surveille à quelle heure je sors faire une course, à quelle heure je reviens ; et tout écart est sévèrement puni. Je ne sais pas si mes parents savent même à quoi servent les vacances puisqu’ ils n’évoquent même pas la possibilité d’aller en vacances dans quelques mois : avec toute cette galère, j’ai du mal à croire que Dieu m’aime ; pardon aidez moi car je ne veux pas perdre la foi.
Serena
REPONSE
Merci pour ta charmante lettre Serena ; elle me parait assez franche et je t’encourage à toujours nous écrire lorsque tu es confrontée à certains problèmes ; c’est toujours mieux que de consulter des amies de ton âge qui peuvent parfois te donner des conseils assez passionnés qui ne t’aideraient pas beaucoup. Pour revenir à ton problème, tes parents doivent avoir une bonne raison d’agir ainsi ; s’ils sont sévères par le ton de ta lettre , il me semble tout autant des parents responsables qui recherchent le bonheur de leur fille ; et ils savent que le bonheur n’est pas un plaisir ponctuel mais quelque chose qui se bâtit et parfois dans la souffrance ; s’ils te surveillent tant, c’est que dans le passé tu ne les as pas aidés à avoir confiance en toi ; donc il faut rétablir un processus de confiance, ce qui nécessite une certaine patience. Quant aux vacances, t’es-tu souciée de savoir s’ils avaient l’argent pour te les payer ? A 21 ans, tu devrais être un peu plus mature et savoir partager les problèmes de tes parents au lieu de ne chercher que ta satisfaction ; ton souci serait aussi de savoir s’ils sont à leur tour heureux et quelle est ta contribution à les rendre heureux ; qu’à cela ne tienne, tu pourrais aussi essayer d’avoir un bon dialogue avec eux, cela aide toujours à mieux se comprendre ; n’aie pas de doute sur l’amour de Dieu car il t’aime et ne t’abandonnera pas : lis Is 49, 14-16.
Henri Bayemi