J’ai encore vu combien je devais prendre au sérieux mon heure d’adoration

le Publié dans Témoignage de Retraite. Affichages : 1161

Bonjour,

Comme tous les autres je continue les partages de la grande retraite de Belgique. J’ai été marqué par le nombre qui était presque le double de la retraite de Lourdes (57), ensuite aussi la décoration très belle.

J´étais au dortoir des martyrs (c’est vrai que ce nom m’a fait sursauter).

Ensuite la parole sur mon lit m’a aussi marquée : « Remerciez le Seigneur en toute circonstance » 1 Th5, 18; je suis venue chargée d’inquiétudes mais j’avais déjà une feuille de route avant même que la retraite ne commence. Ça m’a plu.

J´ai beaucoup aimé le témoignage de vie de Jérémie : il a voulu plusieurs fois se suicider ça n’a pas marché, et aussi il a même suivi des thérapies pour dépression ça n’a pas marché; mais une fois encré dans la parole de Dieu, il s’est beaucoup senti mieux. Aussi le fait qu’il s’intègre parmi nous étant le seul blanc, il a voulu prendre peur, il se demandait comment il allait danser au milieu de nous, mais il a suivi une voix qui lui a dit : « Je ferai de toi un homme ». Ça m’a montré la puissance de Dieu  et combien nous sommes tous précieux à ses yeux. Il nous a beaucoup recommandé les exercices de la fiche de prière et j’ai compris combien je dois les prendre encore plus au sérieux.

Papa Henri nous a également parlé du péché et il nous a fait comprendre que lorsqu’on va en boîte de nuit, on ne sort pas plus saints que quand on y est entré. Tout ce que les yeux voient d’abord; ensuite souvent même tu danses et quand on te prend pour se coller à toi, tu dis Seigneur que ce soit lui, et voilà le petit matin au retour vous rentrez et tu te mets à faire une prière au Seigneur de t’aider à t’en sortir. Bref, on va dans un lieu où tout peut se passer et on se dit on va prier si c’est mauvais. J´ai compris encore combien fuir la tentation où les lieux de chutes sont importants. Ca me rappelle encore les mots du pape qui nous rappelait de fuir devant la tentation parce que nous sommes faibles.

L´homélie du prêtre également qui nous disait qu’on doit faire attention à penser que la sainteté au Cameroun n’est pas la même qu’ici. On dit souvent « Vos choses que vous faites là-bas, il faut rester avec ici c’est différent ». Il a abordé l´aspect que les mini jupes qu’on porte ici, il y’a ça au Cameroun ou encore les pantalons déchirés. Et comment ici il a connu une jeune fille qui allait à l´adoration chaque jour et il l’a abordé pour savoir pourquoi elle était si dévouée. Elle lui a dit qu’elle a rencontré le Christ aux JMJ de Madrid et depuis un an elle ne se passe plus de l’adoration et elle a laissé de côté ses «mini…» Comme pour nous dire que rechercher la sainteté, ce n’est pas selon le contexte qu´on adapte les efforts et les règles.

Papa Henri a aussi souligné le fait même que vivre la chasteté pour des étudiants au Cameroun s´avérait encore plus difficile à cause de la misère… papa Henri disait que si quelque chose nous dépasse à vivre vraiment, il faut dire je suis comme un coq, je ne peux pas me contrôler; mais ne pas généraliser du genre personne ne peut vivre comme ça ou alors personne ne peut faire comme ça.

L´évêque lors de son Homélie nous a également dit qu´on choisit souvent la parole de Dieu bref on vit ce qui nous arrange et pourtant ça ne devrait pas être le cas. J´ai compris que je ne dois pas adapter la parole de Dieu selon ma volonté, dire que telle chose ne peut pas être réalisé mais la vivre en entier.

Maman Judith nous a parlé des merveilles de l´adoration et comment elle a décidé d’adorer chaque fois qu’un enfant a anniversaire. Elle lui offre ce plus beau cadeau : une heure d´adoration, elle amène la personne au Christ qui lui peut tout lui donner.  Ça m’a donnée des idées. Elle a aussi dit que quand elle a des difficultés elle y reste longtemps jusqu’à ce qu’elle se sente apaisée. J’ai encore vu combien je devais prendre mon jour d’adoration et mon heure au sérieux.

L’évangélisation sur scène avait une touche particulière chaque pays a pris la peine de se préparer : c´était vraiment beau.

Benjamine Boaye (Allemagne)