Causer avec le Seigneur comme avec un ami: Je ne passe plus une nuit sans le faire

le Publié dans Témoignage de Retraite. Affichages : 1201

Bonjour,

Je n’ai pas seulement vu le Seigneur, mais j´ai causé avec lui, j’ai ressenti sa présence. On aurait dit que sa main était posée sur mon épaule pendant l´adoration. Et dire que j´étais dans l´hésitation quelques semaines avant la retraite.

En ce qui concerne ces 6 jours, chacun de nous sait ce qu´il a pu ressentir. C´est en quelque sorte inexplicable. Je me suis sentie interpellée pendant tous les enseignements et en particulier celui de papa Henri avant la confession. On aurait cru que le Seigneur lui avait soufflé cette phrase " Il y en a qui ne se confessent pas parce qu´ils disent qu’ils ne peuvent pas se confesser devant les hommes". Ça c´était moi il y a quelques années. Je m´étais promise de ne plus me confesser. Que je le ferai dans ma chambre et qu´en aucun cas, je ne m´agenouillerai à nouveau devant un prêtre. C´était inadmissible pour moi de le faire sachant que je ne devrais me prosterner devant une seule personne qui est Dieu. Je me disais : ‘ce sont des hommes comme nous pourquoi donc le faire?’

Lorsque papa Henri a parlé de confession, je me suis dite intérieurement "tout le monde peut le faire sauf moi" mais après la phrase citée plus haut et celle-ci " Ce n’est pas devant les hommes que vous vous confessez mais devant le Seigneur. Jésus Lui-même a dit à ses disciples: 'Ceux à qui vous aurez pardonné les péchés ceux-là seront pardonnés'. Le Seigneur les prend juste pour intermédiaires. Ça a été la claque de la soirée.

Encore plus touchant a été ma confession. Dieu bénisse ce prêtre. Pendant la confession je me disais " j´espère qu’on ne finira pas vite". Juste après, j´avais envie d´aller me confesser à nouveau. Ce prêtre m´a redonné l´envie de me confesser.
L´accompagnement spirituel avec maman Judith était un coup de pouce dans ma vie spirituelle. Je voyais les responsables causer avec les autres membres et me demandais bien de quoi ils pouvaient parler. Après m´être renseignée auprès d´Éric, je me suis dite "j´y vais et elle me dira ce qu´elle aura à dire". Concrètement j´allais juste parce que je voyais les autres faire pareil. Finalement, je me suis retrouvée en train de lui parler sans cesse.

Grâce au témoignage de maman Louise je me suis rendue compte que quelque soit le temps que ça mettra, Dieu répondra toujours à nos prières. Personnellement, je ne sais pas si j´aurai attendu 25 ans. Ça représente une éternité pour moi juste pour la réalisation d´une prière. On croit toujours que le Seigneur nous a oubliés, pourtant il prend juste son temps et réalise nos prières quand bon lui semble.

S´il y a une chose que j´ignorais c´est bien l´adoration du Saint Sacrement. Pour moi adorer se résumait à chanter des louanges au Seigneur. Pendant l´adoration j´avais tellement de choses à dire au Seigneur que lorsque papa Henri entonnait un chant je me disais intérieurement "je n´ai pas encore fini". À la fin de l´adoration, je me suis dite la même phrase. Je voyais le Seigneur partir pourtant j´avais encore beaucoup à lui dire.

Maman Judith nous a parlé de causer avec le Seigneur comme si nous étions en train de le faire avec un ami. Nos prières sont généralement des récitations. On dirait qu´on les a lu dans un livre et mémorisé. Pour ceux qui n´ont pas encore fait cette expérience vous vous sentirez plus libéré et plus proche du Seigneur lorsque vous le ferez. On a l´impression à un moment donné qu´il est juste assis au chevet de notre lit. Essayez! Je ne passe plus une nuit sans le faire. Pour moi c´est raté mon rendez-vous avec Dieu.

Le pèlerinage à Banneux a été le plus difficile pour moi. Après le témoignage de la dame concernant son mari je me suis rendue compte de l´importance du geste que j´allais poser. " Pardonner ", un des actes les plus difficiles à accomplir pour nous les hommes. Mais en posant les mains dans l´eau la première fois, je le faisais juste avec l´intention d´obtenir la guérison et la réalisation de mes prières. 
Après m’être levée, j´ai ressenti ce besoin si fort de reposer les mains dans l´eau. Je ne sais pas comment décrire ce que je vivais à cet instant. C´était un mélange de douleur et de soulagement. Il m´était tellement difficile de penser à cette lourde charge que je traine sur moi depuis des années et le plus difficile était de pardonner. Je ne voulais pas me lever de là sans avoir cette paix intérieure. Et je peux vous assurer une chose c´est que quelques heures après m’être levée, j´étais légère intérieurement. Je peux ressasser cette période difficile sans toutefois en vouloir à cette personne.
"Le Pardon nous libère".

Ghislaine Nguemeni