Mon Corps est le Temple de l'Esprit

le Publié dans Témoignage de Vie. Affichages : 2737

Je m’appelle Sophie et j’ai 19 ans. Tout a commencé, quand j’étais au lycée en 4e, comme je grandissais alors les garçons s’intéressaient à moi. Mais cette année, je ne me suis pas livrée à eux par contre je les exploitais; j’escroquais leur argent et toutes les petites choses dont les jeunes filles raffolent. Mais dès qu’un garçon devenait trop entreprenant, je réussissais toujours à échapper pour suivre un peu le conseil de maman: qui disait que cela était réservé aux grandes personnes. Pour faire tout ceci j’utilisais le mensonge, il fallait mentir sur tout pour pouvoir convaincre. J’étais experte en faux noms j’en avais tellement que je ne les reconnaissais pas tous. A moi seule j’avais mille et une adresses; je m’étais découverte des talents d’aventurière parce que je me sortais des situations parfois rocambolesques avec une adresse qui après réflexion me déconcertait. Et plus les années passaient plus je m’endurcissais. A l’école, j’en faisais voir de toutes les couleurs à mes professeurs. Je dribblais les cours ou lorsque je n’avais pas de programme je restais en classe ; mais passait mon temps à faire le désordre et à chahuter le professeur. Lorsqu’il m’arrivait d’avoir faim ou de m’ennuyer pendant un cours, j’allais trouver le surveillant et entre deux larmes je prétendais avec succès être malade ou avoir reçue une mauvaise nouvelle.

Mes parents ne se doutaient pas de ma double vie ; puisque mes heures d’absence ne ressortaient jamais dans le bulletin et je m’efforçais à avoir des bonnes notes en classe. Mes copines et moi passions la grande partie de notre temps à juger les passants, ontaquinait certains en ridiculisant leurs habillements leur démarche. On ne cachait pas l’admiration que certains provoquaient en nous. Parler des noms des gens faisait déjà partie de ma ration alimentaire journalière. L’année qui suivait le grand frère de ma copine vint m’ébranler lorsqu’il se scandalisa du fait que j’étais encore vierge. Il réussit à me faire sentir ridicule et aussi il prétendait que ma copine et moi allions être malades si on continuait à s’entêter à rester vierges. Il ne réussit pas à me convaincre totalement . Je continuais à résister à la tentation de suivre la vogue. Parce qu’autour de moi, mes camarades, mes amies, chacune avait un petit ami. Les récréations étaient ponctuées d’histoires d’amour. Le climat devint tel que c’est avec soulagement que j’eus mon premier amant. Je me livrai à la fornication; et pour moi c’était devenu normal. Pendant les vacances je dus cependant arrêté parce que je ne voyais plus mon copain et je n’en voulais pas d’autres. A la rentrée je ne pouvais plus aller à l’école par manque de moyens financiers. Cette nouvelle me révolta ; j’étais fâchée contre le monde entier je maudissais même Dieu et surtout lui il faut le dire. Tous les dimanches pendant que les autres priaient je ressassais mes rancœurs contre lui et je disais « je suis à la messe et il ose me faire rester à la maison et tout ce temps que je vais perdre alors, moi qui avais déjà calculé mes années d’étude et ce que je deviendrais plus tard.». Si je continuais à aller à la messe, c’est parce qu’à la maison c’était obligatoire.

Un jour, une sœur m’a invitée à une journée de retraite qu’organisait le groupe Parole de Dieu, j’ai été frappée par le témoignage d’une fille qui disait comment elle a décidé d’arrêter la fornication et cela depuis 3 ans elle avait eu le courage d’être très franche avec son copain. C’est ce jour là que je sus que la fornication était un péché devant le Seigneur. J’étais tellement touchée, bouleversée et pleine de honte que j’en ai longuement pleuré lors du partage, je ne savais quoi dire. Dès ce jour je pris la résolution de suivre le Seigneur et d’arrêter la fornication. Mais je ne pus tenir ma résolution longtemps, puisque quelques mois après je retombais dans le piège de la fornication avec quelqu’un d’autre qui avait exigé qu’on fasse l’amour pour que je lui prouve que je l’aime et que je n’ai personne d’autre que lui. Ayant cherché à le convaincre que la fornication n’était pas bien et que c’était un péché, il réussit plutôt à m’ébranler en disant qu’une personne normale ne pouvait pas rester sans relations sexuelles à moins d’appartenir à une secte. Et moi, j’ai continué à aller aux réunions à la paroisse tout en faisant la fornication. Pourtant à chaque homélie, chaque enseignement c’est la fornication qui revenait. J’avais l’impression que le prêtre ou la personne qui enseignait savait ce que je vivais. J’ai eu l” idée de l’inviter aux prochaines journées de retraite mais il a tôt fait de rejeter mon invitation, il justifiait son attitude en disant que les gens qui vont à l’église tous les jours le découragent ; il préfère prier chez lui. Alors je pris après une forte réflexion la décision de commencer à le fuir. Pendant le week-end de retraite où le thème était «Je t’ai choisi répare mon Eglise» j’avais suivi l’histoire d’une petite fille qui avait choisi de mourir que d’accepter la fornication, alors j’ai pris une très grande décision, si c’est moi qui suis choisie pour réparer l’Eglise du Seigneur, alors je dois arrêter de faire tout ce qui ne lui plaît pas. C’est ainsi que j’ai parlé franchement avec mon copain: «, si tu veux être mon ami qu’on arrête de forniquer ou on se répare», il se disait que j’avais un autre mais je lui ai répondu que je n’avais personne mais que je ne voudrais plus offenser mon Jésus, alors nous nous sommes séparés et j’ai retrouvé la paix, je fais tout avec le Seigneur, j’essaye de pratiquer sa parole. Tout ce qui m’arrive je remets cela entre ses mains, tout ce que je faisais de mal avant je ne peux plus le faire parce que il y a en moi la crainte de Dieu. Actuellement je converse avec le Seigneur comme avec un ami et cela m’aide énormément à combattre la solitude.

J’ai remarqué une chose dans ma vie, c’est que ma vie physique et pratique dépend de ma vie de prière. Quand je dis vie physique j’entends par là mes rapports avec les autres, mes activités à la maison à l’école dépendent de ma vie de prière. Quand je suis fidèle à ma prière journalière, quand j’entre en profondeur dans ce que je dis à Jésus quand je lui suis ouverte, je travaille bien en classe, la paresse à la maison finit et j’arrive à bien m’entendre avec les autres.

 

Le souci de  faire plaisir à Jésus donne un sens à ma vie et je me sens utile et à travers ses réalisations dans ma vie de tous les jours je sais qu’Il est là auprès de moi. J’ai appris à prendre tout le monde à l’image de Dieu et à ne plus dire du n’importe quoi, j’évite de blesser les gens, à avoir beaucoup plus de respect pour tout le monde. Bien sûr je suis encore très loin d’être ce que Jésus veut vraiment de moi ; mais toutes les fois où je tombe, je ne reste pas là. Je me relève, je m’accroche à Lui et Lui ne m’abandonne jamais. Je sais une chose aujourd’hui: c’est que mon corps est le temple de l’Esprit Saint alors il doit être respecté.