Bien étudier

le Publié dans Témoignage de Vie. Affichages : 2118

Je suis étudiante à la faculté de médecine et de sciences biomédicales. J’ai 18 ans et suis la benjamine de ma famille. Quoique très tôt initiée à la vie chrétienne, mes débuts dans la foi n’étaient pas fameux : je ne faisais concrètement aucun effort pour plaire à Christ.

Sur le plan académique, je m’en sortais dans les débuts, surtout pour plaire à mes parents et recevoir les cadeaux qu’ils me promettaient. Au fur et à mesure que j’évoluais, mon centre d’intérêt e déplaçait vers les amis, les jeux et particulièrement la télé. Ceci a influencé négativement mon année au CM2. Je me plongeais donc dans une paresse profonde qui s’est accentuée en classe de 4e. Du fait d’avoir été séparée de mes amis et de m’en être fait de moins bons, de n’avoir pas personnellement choisi l’allemand comme deuxième langue, le peu de zèle qui me restait s’était estompé : je ne travaillais plus, les études ne m’intéressaient plus, et de plus, cette année-là, par protestation, les enseignants avaient décidé de « distribuer » des 20/20 à tous les élèves. Mon travail scolaire devint alors pitoyable et ma famille en fut tellement déçue. Mes grands frères m’adressèrent tant de vifs reproches, que je dus m’arrêter pour réfléchir.

Ce ne fut pas évident pour moi car j’étais presque « esclave de la télé ». Elle me poussait à être vraiment irresponsable à la maison, dans ma vie spirituelle et même scolaire. Dès qu’un film commençait, je m’oubliais. Maman n’arrivait donc plus à me faire confiance. Mes études en prenaient un grand coup, précisément en 2nde où j’avais développé une technique de travail pas très astucieuse : je prenais mon cahier, bien déterminée à étudier, et je m’asseyais devant la télé ! En fin de compte, je visionnais plus que je n’étudiais. Évoluant dans cette lancée, la fin d’année était catastrophique.

Après toutes ces erreurs, je finis néanmoins par prendre conscience de l’importance que je devais accorder à mes études. D’abord à cause de mes parents qui étaient pour moi source de motivation, vu que ça me blessait de les décevoir. Je bénéficiais aussi des conseils de mes profs et étais fortement stimulée par la compréhension de l’interdépendance entre vie scolaire, vie spirituelle et vie familiale. Grâce au groupe Parole de Dieu, j’ai compris que pour faire plaisir à Jésus, je me devais d’exceller partout et d’être ainsi un modèle pour mes frères et sœurs, même par mon travail scolaire. J’ai réalisé qu’en négligeant mes études, je faisais du mal à Jésus et à moi-même. J’ai en plus compris que loin de considérer mes études comme une corvée ou un fardeau, je devais les présenter à Dieu comme une offrande et rechercher la sainteté, même dans ce domaine de ma vie. J’ai alors commencé à couper avec toutes mes petites idoles : la télé, les distractions à contretemps, la paresse, le sommeil.Je discipline ma vie de sorte à avoir un temps pour chaque chose, comme nous le dit l’Ecclésiaste. Je privilégie mes heures d’études, m’efforce de relire mes cours, de les ficher, de travailler avec ceux qui veulent vraiment travailler. C’est vrai que quelques fois, la tentation est grande et je n’ai vraiment pas envie de bûcher, mais quand j’en prends conscience, je me ressaisis et prie Dieu de m’aider à ne pas lâcher prise.

On ne perd vraiment rien à prendre ses études au sérieux, au contraire, on a tout à y gagner. Le Seigneur m’a comblé de tant de grâces à chaque fois que je me suis vraiment donnée, et a fait au delà de mes espérances. Dès ma prise de conscience, j’ai été 1ere de ma classe jusqu’en Terminale, ai eu mon Bepc, Probatoire et Bac C avec de bonnes moyennes, et ai reçu des tableaux d’honneur et primes à plusieurs reprises à l’établissement et pour couronner le tout, le Seigneur m’a béni en me donnant de réussir au CUSS tout en étant major au concours d’entrée à l’ENSP (Polytech, NDLR). Je suis aussi devenue plus responsable à la maison et ma famille est de plus en plus fière de moi. Mon engagement au Groupe s’est intensifié et s’intensifie de jour en jour, parce que je sais que si nous mettons notre confiance au Seigneur et si nous faisons quelques sacrifices, le Seigneur saura multiplier et faire fructifier comme il l’a fait avec les 5 pains et 2 poissons de Lc 9, 10 – 17.