J'ai trouvé le chemin du bonheur

le Publié dans Témoignage de Vie. Affichages : 1489

J’ai été baptisé 5 jours après ma naissance. J’ai reçu la première communion à 13 ans et j’ai été confirmé à 20 ans. Après la confirmation, j’ai perdu le zèle que j’avais pour l’Eglise. Je suis devenu très irrégulier à l’Eglise et je vivais en marge des recommandations de Dieu. C’est au moment où j’allais célébrer mon mariage à l’Eglise que j’ai renoué avec l’Eglise, grâce à la doctrine de préparation du mariage que j’avais suivi pendant 3 mois. Mais curieusement après le mariage, je suis retombé dans le péché.

Je vivais toujours comme un célibataire. Mon comportement ne reflétait pas du tout celui d’un marié. Je dépensais follement dans l’alcool et les femmes et dans d’autres futilités. Je m'endettais dans des réunions pour satisfaire mes désirs personnels.

Lorsque je rentrais tard à la maison, j’essayais de créer une situation pour me justifier, je fronçais la face, je grondais pour empêcher mon épouse de me questionner, je faisais tout pour détourner le sujet. Tous les voisins reconnaissaient facilement mes bruits quand je rentrais. Je dormais très tard et je me réveillais également très tard. Ce qui fait que j’arrivais au service toujours avec un grand retard et je mettais mal à l’aise mes malades qui attendaient longtemps sur le banc pourtant assez souffrants. Lorsque les malades me reprochaient de mon retard, je les agressais verbalement et leur demandais de ne pas me payer mon salaire à la fin du mois ou d’écrire au ministère des finances pour la suspension.

Je touchais à l’époque 50 000 F, j’ai dû informer ma femme de ce petit salaire, mais lorsque le salaire a subi une légère augmentation de 30%, je suis remonté à 95000F , mais j’ai gardé le calme pour qu’elle ne sache pas.

Quand bien même, elle avait suivi les commentaires des journalistes par rapport à l‘augmentation de salaire, je faisais tout pour démentir. Malgré les reproches de ma femme pour mes sorties noctambules et mes retours tardifs, cela ne changeait rien en moi. J’avais déjà intégré dans mon esprit qu’une femme que j’ai épousée ne peut dicter ma conduite. J’étais un dictateur à la maison, je n’écoutais jamais les conseils de ma femme. C’est ainsi qu’un ami; m'a proposé une fausse affaire et j'ai sorti plusieurs centaines de mille pour les lui donner et l’affaire a échoué et cela contre la volonté de ma femme. Et j’ai perdu tout cet argent.

Dans mes loisirs, j’ai eu à faire la connaissance de très mauvais compagnons, des hommes très infidèles et contrôlés pratiquement par l’alcool et ces derniers me prodiguaient de très mauvais conseils. J’ai presque été séduit par ces amis au point d’entrer dans leur désordre. J’étais devenu à un moment insupportable. J’ai poussé mon désordre très loin si bien que c’est les dimanches qui étaient mes jours préférés de rendez-vous, oubliant complètement la Messe. Je n’accomplissais plus mes devoirs à domicile y compris le devoir conjugal et c’est là où les vrais problèmes ont commencé. Ma femme à son tour devenait de plus en plus têtue. Elle ne me respectait plus. On allait parfois jusqu’à échanger des coups de poings. Les choses allaient de mal en pire et mon retard à la maison devenait chronique. Un soir, très tard, j’ai été agressé autour de la maison, mais j’ai caché cet incident à ma femme, ce qui m’a fait peur et je rentrais désormais vers 22 heures. Quelques temps après, j’ai perdu un ami intime, mort de suites de SIDA, cela m’avait refroidi et avait brisé un peu mon élan de délinquance.

Un dimanche, une petite sœur, de passage à la maison m’a entraîné à l’Eglise. C’est aux sorties de l’Eglise que j’ai rencontré un ami, membre du groupe Parole de Dieu, qui m’a parlé du groupe. Il est venu par la suite me trouver à la maison avec une fiche de prière pour m’expliquer le charisme de ce mouvement et m'a invité en même temps à la rencontre hebdomadaire. J’allais de temps en temps au groupe et quelques amis autour de moi me décourageaient y compris mon épouse qui continuait à croire que j’étais un hypocrite. Je suivais les enseignements de manière un peu désintéressée, mais au fil du temps, les enseignements, les témoignages des uns et des autres m'édifiaient. J’essayais de lire la bible et faisais des efforts pour faire les exercices de la fiche au quotidien et j’essayais autant de mettre en pratique ces paroles. Petit à petit, je participais aux différentes retraites organisées par le groupe, je ressentais en moi que je changeais certaines de mes habitudes, mon épouse m’en avait fait la remarque. Et pour montrer comment c’était vraiment difficile de revenir, j’ai participé à deux grandes retraites avant de décider vraiment de rentrer dans la communion de l’Eglise. J’ai pu rompre les chaînes du mal qui me liaient. Je suis allé me confesser plutôt chez l’évêque, car j’étais vraiment en situation de pêché grave et mortel et cela après 7 ans de rupture. Ce qui m’a donné la force de renouer vraiment avec le Christ.

J’ai appris à rester chez moi, loin des amis désordonnés. J’ai abandonné l’alcool. Je ne sors plus de la maison sans dire ma destination. Je suis vraiment proche de la famille. Je suis fier de dire que je suis devenu un mari fidèle. Je ne vais plus au travail en retard. Je m’occupe très bien des malades et de leur suivi, si bien que certains d’entre eux, quand je m’absente, préfèrent rentrer pour revenir au moment où je serai présent. Je donne des fiches de prière à mes collaborateurs et parfois aux malades. Avec mon épouse, nous avons ouvert un compte bancaire où chacun de nous peut y faire des transactions financières et rendre compte à l’autre. Les dimanches, nous sortons ensemble pour la messe avec tous les enfants. Certains amis me prennent d’ailleurs pour modèle et sont même allés jusque chez eux recommander à leur épouse de se comporter comme la mienne. Je rends grâce à Dieu aujourd’hui pour tout ce qu’il a fait pour moi. Cependant, on est souvent confronté aux problèmes de la vie, mais par la prière, je pose mes problèmes au Seigneur et je le laisse agir. Nous remettons à lui devant les situations très difficiles, c’est le seul consolateur. Je suis déterminé plus que jamais à vivre en enfant de Dieu afin de bénéficier de la vie éternelle. Je voudrais dire à tous mes frères et sœurs, de ne pas durcir le cœur à l’appel de Dieu, car je trouve que tout ce que j’ai perdu lorsque j’étais dans le désordre et le péché est énorme. Mais aujourd’hui, en m’efforçant de mettre la parole de Dieu en pratique et de faire plaisir à Jésus, je peux vous dire que j’ai trouvé le chemin du bonheur.