Se reconcilier avec Dieu

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Cette année a été déclarée par le Pape François comme année de la miséricorde et le Carême est une occasion d’expérimenter la miséricorde de Dieu. Les hommes et les femmes se vengent, mais Dieu lui est miséricordieuxJésus a dit: ‘je suis venu pour les malades’. L’histoire de la femme adultère (Jn 8, 1-11) montre que celle-ci a été condamnée par les hommes mais Jésus lui a pardonné et lui a dit : ‘je ne te condamne pas, vas et désormais ne pèche plus’. Nous risquons d’aborder ce temps de carême en nous rendant compte que nous sommes pleins de péchés. Même si c’est le cas, ne te décourage pas. Jésus est venu pour toi. Même si tu es comme un mort, Jésus peut te ressusciter à travers le sacrement de réconciliation.

Ce sacrement porte des noms différents: confession, pénitence, réconciliation. Confession, parce que c'est l'aveu sincère des péchés commis; pénitence, en ce qu'il dénote un changement; réconciliation, parce que par le sacrement un pénitent se réconcilie avec Dieu, son Église et toute l'humanité. Le Sacrement de réconciliation est alors un cadeau de Dieu qu’il ne faut ni négliger ni refuser.

Pourtant certains chrétiens refusent de se confesser en se disant : ‘Je suis trop pécheur. Même si Dieu me pardonnait, il ne pourra plus m’accorder des grâces que j’aurais eues si je n’avais pas tant péchés dans ma vie’. N’oublie pas que Jésus est descendu jusqu’à toi pour te sauver. Il est venu pour les pécheurs. Ne dis pas : ‘mon péché est trop grand ; il ne peut pas me pardonner’. La confession sanctifie.

D’autres prétendent ne rien avoir à dire au prêtre car ils croient ne pas avoir de péchés. Ce serait se comporter comme le pharisien. Jésus n’est pas venu pour les justes qui n’ont pas besoin de repentance. D’autres encore se plaignent de redire toujours les mêmes péchés au prêtre et se demandent d’ailleurs pourquoi révéler leurs péchés à un prêtre alors qu’il est lui-même pécheur?

C’est Jésus lui-même qui leur a donné ce pouvoir : ‘Ceux à qui vous pardonnerai les péchés, ils leur seront pardonnés’ (Jn 20, 23).  D’autres ont peur de dire leurs fautes au prêtre qui risquerait les révéler aux autres. Ils oublient que le prêtre est lié au secret de la confession. Enfin, d’autres disent être dépendants, et ainsi ils sont sûrs de rechuter malgré leurs résolutions. Pourtant ce sont les malades qui ont besoin de médecin. Chaque confession détruit au moins une partie de mon cœur de pierre et un jour, je serai complètement converti. Même si je rechute il faut continuer à aller à la confession.

Quand on est absout, après la pénitence on est comme irréprochable devant Dieu. Le curé d’Ars a dit: ‘le bon Dieu, au moment de l’absolution, jette nos péchés par derrière les épaules; comme une bougie se consume entièrement, ils ont disparu, ils ne paraîtront plus’. La confession nous donne une nouvelle force pour résister aux tentations. Elle coupe toutes nos chaînes même si nous ne le réalisons pas. Elle nous libère et nous rend beaux. Le sacrement de réconciliation est un sacrement de guérison. On reçoit à la confession une effusion nouvelle du saint Esprit. D’où la nécessité de tout faire pour se confesser régulièrement en cette année de grâce, particulièrement en ce Carême.

 

Henri Bayemi