Dans son encyclique Ecclesia de Eucharistia, le saint Pape Jean Paul II dit: « de toutes les dévotions, celle consacrée à l’adoration du Saint Sacrement est la plus importante ». Ainsi nous devons être des adorateurs silencieux qui puisent la miséricorde dans l’adoration. Le Curé d’Ars a aussi dit : « si l’on nous disait : à telle heure on doit ressusciter un mort ; nous courions bien vite pour voir. Mais la consécration … n’est-ce pas un bien plus grand miracle que de ressusciter un mort » ? Alors il est si utile, si bénéfique de passer du temps devant le saint sacrement. C’est une exposition qui nous guérit; qui nous illumine et qui nous aide. C’est comme être exposé aux rayons X ou à la chimiothérapie qui guérit le cancer. Le Père Daniel Ange raconte qu’un prêtre avait des problèmes. Il ne s’était plus confessé depuis 12 ans. Il a quand même assisté à une nuit d’adoration du Saint Sacrement. Après, il pleurait. Il s’est confessé : il a dit : « j’ai adoré toutes les idoles du jour et cette nuit; Jésus m’a retrouvé. Il m’a sauvé ». Il a après célébré la Messe qu’il n’avait plus célébrée depuis 8 ans. Il est revenu à l’Eglise et n’a plus laissé la prêtrise.
Marc était dans une grande angoisse; il cherchait sa vocation et ne savait pas ce que le Seigneur attendait de lui. Il cherchait la volonté de Dieu. Pourtant il priait depuis mais sans réponse. Il part à l’adoration devant le tabernacle et il réalise ce que Dieu attendait de lui : devenir prêtre et c’était avec une grande certitude. Quant à Sœur Gaëlle elle dit : « Je savais ce que c’est que l’Eucharistie. Mais cela ne remplissait pas ma vie : au cours d’une retraite, pendant de la Messe, je m’avance pour communier comme d’habitude. Seulement cette fois-ci malgré moi; je m’agenouille devant le prêtre. Je reçois Jésus et je suis pleine de larmes. J’ai réalisé que Jésus est vivant. Qu’il est présent dans mon cœur. Plus aucun doute ne m’habitait. J’avais une grande joie et un grand bonheur. Ma vie n’était plus comme avant. Et surtout un grand désir de communier et d’adorer le Saint Sacrement qui ne m’a plus quitté ».
A moi aussi il m’est arrivé de découvrir la beauté et la nécessité de passer du temps devant le Saint Sacrement. Depuis de longues années; j’ai instituée dans ma vie une heure d’adoration hebdomadaire. Parfois quand je passe à côté d’une Eglise; je sais que Jésus est là et je lui parle un peu même si je me trouve en dehors de la chapelle ou dans un véhicule. Il y a plusieurs années, une jeune chrétienne est venue me voir. Elle avait très mal travaillé à l’examen et croyait redoubler la classe. Il lui restait quand même une chance au rattrapage. Je suis parti à l’Eglise ; je l’ai offerte à Jésus Eucharistie et j’étais sûr d’être exaucé. A la proclamation des résultats finaux elle avait réussi et moi je savais que c’était aussi grâce à Jésus au Saint Sacrement.
La Sainte Faustine disait : « Je passerai tous mes moments libres aux pieds de Jésus dans le Saint Sacrement. Je ne peux rien faire sans le consulter d’avance ». Bienheureuse Mère Theresa aussi dit: « Le temps que passent mes sœurs devant le Saint Sacrement leur permet de travailler des heures et des heures aux services des pauvres ». Dans le Saint Sacrement, Jésus est vraiment présent, même si beaucoup l’ignorent et le négligent. Il est le même, hier, aujourd’hui, toujours. Etes-vous malade ? Manquez-vous de moyens financiers ? Voulez-vous votre conversion ou celle de quelqu’un ? Allez devant le Saint Sacrement et présentez vos demandes à Jésus : « Non, la main de l’Eternel n’est pas trop courte pour sauver » (Is 59, 1). Ayons foi que Jésus est présent dans l’Eucharistie car sans la foi, nul de peut plaire à Dieu (Hb 11,6). Il s’agit d’une foi qui nous assure que Jésus est dans le Saint sacrement et attend que nous venions à Lui. Une foi qui nous assure que Jésus nous écoute. Mais aussi une foi confiante en Jésus afin que nous venions devant le Saint Sacrement, aussi pour rester simplement avec lui, passer du temps avec lui et l’aimer.
Beaucoup de personnes, mêmes les jeunes, heureusement ont déjà compris la nécessité de passer du temps, d’adorer et de prier devant le Saint Sacrement. Elles y vont et sacrifient du temps pour cela. Une vie chrétienne sans adoration du Saint Sacrement est une vie chrétienne handicapée. Nous devons tous chercher du temps pour prier régulièrement devant le Saint Sacrement. Nous devons dans nos groupes Parole de Dieu veiller à ce que les membres puissent avoir le temps de prier régulièrement devant le Saint Sacrement. Les membres Actifs devront intensifier leur vie d’adoration. Un groupe, une communauté d’adorateurs, sera une communauté solide. Que chaque membre intensifie sa prière devant le Saint Sacrement. Nous en tirerons sûrement de grands bénéfices pour nous, pour toute l’Eglise et pour le monde, spécialement en cette année du jubilé extraordinaire de la miséricorde.
Henri Bayemi