Dans le sein de la Vierge Marie, Jésus s’est incarné. Par sa vie et sa mort, il nous a sauvés de telle sorte que celui croit en Jésus a la vie éternelle : « celui qui croit en moi ne mourra jamais » (Jn 11, 25-28). Tous ceux qui croient en Jésus, même s’ils meurent, restent unis au corps mystique du Christ ; ils lui restent unis.
La Parole de Dieu nous encourage à nous soutenir les uns les autres et à prier les uns pour les autres. « Frères, priez pour nous » (2Th 3, 1) ; « Je vous supplie donc frères, par le Seigneur Jésus Christ et dans l’Amour de l’Esprit Saint, aidez-moi en priant Dieu pour moi » (Rm 15, 30). Dans le « Notre Père » nous disons « donne-nous aujourd’hui notre pain ». Ainsi, Jésus nous invite à prier les uns pour les autres. Puisque la mort ne nous sépare pas du corps du Christ lorsque nous croyons en lui, celui qui est avec Jésus au ciel continue donc d’intercéder pour ses frères et sœurs qui sont encore en chemin. Saint Jean Chrysostome a dit : « Quand vous avez l’impression que Dieu n’est pas avec vous, ne courez pas vers ses ennemis, mais plutôt vers ses amis, les martyrs, les saints et ceux qui ont fait la volonté de Dieu et qui ont un grand pouvoir ».
Pourtant, il serait erroné de croire que les saints sont plus compatissants que Dieu et que si nous avons supplié Dieu pour une demande sans être satisfaits, il faudrait dès lors recourir aux saints qui nous comprendraient mieux. Ce serait là une fausse compréhension de l’intercession car tout ce que nous obtenons par la prière des saints provient de l’unique miséricorde de Dieu. C’est dans cette perspective que nous prions la Vierge Marie. A Cana Jésus accomplit son premier miracle grâce à l’intervention de la Vierge Marie.
L’Eglise a toujours encouragé les fidèles à avoir recours à la Vierge Marie. De ce fait, elle nous propose la prière du chapelet. Dans le « Je vous salue Marie » (Ave Maria), la première partie contient des paroles qui proviennent directement de la Bible : « Je vous salue Marie pleine de grâces, le Seigneur est avec toi» (Lc 1, 28); « Tu es bénie entre toutes les femmes et le fruit de ton sein est béni » (Lc 1, 42). Dans la deuxième partie, nous demandons à la Vierge Marie de prier pour nous : « Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort Amen ».
Jésus a prié, répétant la même prière à Gethsémani (Mt 26, 29 ; 42 ; 44). L’Ave Maria est aussi répété plusieurs fois. Les anges ne cessent de reprendre jour et nuit le cantique suivant « Saint, Saint, Saint, le Dieu tout puissant qui était, qui est et qui vient » (Ap 4, 8). Ainsi la prière peut être répétitive. Ce qui est aussi marquant dans la prière du chapelet, c’est la méditation des mystères : joyeux, lumineux, douloureux, glorieux et des textes bibliques. Cela dénote que la Vierge Marie ne nous détourne pas de son fils. Au contraire, elle nous montre le chemin qui mène à lui et nous interpelle à lui obéir : « faites tout ce qu’il (Jésus) vous dira » (Jn 2, 5).
A travers la prière du chapelet, beaucoup de personnes ont eu des réponses à leurs prières, des protections contre les forces du mal etc. Nombreux sont les saints qui ont été des amoureux de la Vierge Marie lui portant un amour filial très marqué et elle les a aidés à mieux aimer Jésus et à le servir. Qu’il nous suffise de citer à titre illustratif des saints comme Saint Louis Marie Grignon de Montfort ou Saint Maximilien Kolbe. L’Eglise nous encourage donc à prier le Chapelet et à nous confier à la Vierge Marie. Celui qui écoute l’Eglise écoute Jésus (Mt 18, 17). Ce mois d’Octobre, prions le chapelet fidèlement, seul, en famille ou en petits groupes. Offrons nos difficultés et intercédons les uns pour les autres.
Henri Bayemi