L’appel de Dieu
Il y a des réalités dont il faut souvent se rappeler. Des réalités fondamentales à notre vie car ce rappel corrige et réoriente notre vie. Quel est le but de ma vie ? Quelle est la mission que le Seigneur m’a confiée ? Quel est l’appel qu’il m’a lancé ? Parce que souvent nous oublions et négligeons notre vocation. Il m’est souvent arrivé de décider d’aller quelque part et y faire ou prendre quelque chose. En chemin, je me rends compte que je me dirige vers une autre direction. Alors je reviens au point initial. A l’endroit où j’étais ou à ce que je faisais. Les difficultés, problèmes et occupations de la vie quotidienne font souvent que nous oubliions l’appel de Dieu qui devrait pourtant être la pierre angulaire de toutes nos actions.
Notre vocation
«Je t’ai choisi » (Ex3, 10). “ J’ai entendu le cri de mon peuple en souffrance et je viens le délivrer. Je t’envoie, vas le sauver ». « Je t’ai choisi prophète des nations pour que ma lumière brille jusqu’aux extrémités de la terre » (Is 49, 6). C’est Jésus qui est le chemin, qui peut nous aider à bien vivre notre mission. « Celui qui vit ma parole je viens à lui et je demeure en lui » (Jn 14, 21-23). Le prophète est celui-là qui proclame la parole de Dieu et qui aide les autres à faire la volonté de Dieu.
Réponse à l’appel de Dieu
Est-ce que j’ai souvent réalisé que je n’étais pas comme tout le monde ? Je suis dans le monde, mais je ne suis pas du monde ? Ai-je réalisé que j’étais mis à part pour Dieu ? Un des signes authentifiant le prophète, c’est que sa vie est un signe. Sa vie témoigne de ce qu’il professe et proclame. Elle s’accorde à la parole. Les faux prophètes proclament une chose et en vivent une autre. Il nous faut témoigner de notre foi : ‘vous serez mes témoins’ (Ac 1, 8). Suis-je un vrai témoin de la parole de Dieu et des vérités partagées ? Ai-je communiqué, partagé la parole de Dieu ? Si oui, est-ce que je l’ai communiquée pleinement, selon la capacité maximale que Dieu attendait de moi ? Est-ce que j’ai été témoin total des vérités partagées et des fruits de l’Esprit Saint ces derniers mois?
Le Pape Paul VI dit que pour que l’évangélisation soit crédible, il faut que l’évangélisateur soit un viveur de la parole de Dieu. Le Concile Vatican II dit aussi que l’un des signes de l’incroyance de Dieu dans le monde, c’est que l’évangélisateur ne vit plus ce qu’il prêche. Alors je risque être un blocage à cette même parole de Dieu que je communique aux autres.
Les apôtres sur qui Jésus comptait tant à la passion, au Mont des Oliviers, l’ont fui. Ils l’ont renié, à l’exemple de Pierre. Pourquoi ? Peut-être aussi parce que à Gethsémani, pendant que Jésus priait, eux ils dormaient. « Ne pouvez-vous pas veiller une heure avec moi » ? Au moment de la tentation et de l’épreuve, ils ont succombé malgré leurs résolutions. Pierre avait pourtant dit : « Même si tous t’abandonnent, moi je ne t’abandonnerai jamais». Peut-être que dans ta vie spirituelle maintenant : tu dors profondément ou alors tu es dans un sommeil ou somnolence spirituelle. On sait que Dieu nous a choisis. On sait qu’il nous appelle. On sait qu’on doit être fidèle. Pourtant, s’il est vrai que nous aimons Dieu, nous l’aimons très faiblement ou sans fidélité. Puissions-nous nous réveiller et vraiment servir Jésus.
Henri Bayemi
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