Dieu nous comble de ses Bénédictions (Lc 5, 1-11)

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Chaque nouvelle année est une grâce spéciale que le Seigneur nous accorde ; ainsi nous devons être reconnaissants et en action de grâce pour cette nouvelle année et des bénédictions qui en découleront. Chaque jour Dieu renouvelle ses bénédictions car la vie en Dieu est parsemée de bénédictions et chaque temps liturgique est une occasion de bénédictions et de grâces. A l’Église, à la messe, combien de fois le prêtre nous bénit-il ? On fait bénir les maisons, les objets etc.

La bénédiction de Dieu est comme une pluie de cadeaux. Mais Dieu ne se limite pas à nous faire des petits cadeaux. C’est vrai qu’il nous donne des biens matériels qui réjouissent nos sens, comme un bonbon à un enfant ; pourtant on sait que l’enfant ne peut se nourrir que de bonbons sinon il ne grandira pas ; il a besoin de la nourriture solide. Ainsi donc Dieu ne se limite pas à combler nos sens. Après avoir fait des dons matériels et humains, Il nous donne son Fils : la plus grande des bénédictions. Le don le plus grand, le plus précieux. Jésus est la Parole du Père, la Parole de Dieu.

La parole de Dieu est le plus grand don que nous puissions avoir reçu. Dans la Parole de Lc 5, 1-11, Dieu comble Pierre de bénédictions. Pierre est allé pêcher, c’était son métier. Peut-être ce jour-là avait-il des difficultés matérielles ? Peut-être avait-il besoin d’argent ? Pourtant jusqu’au matin il n’avait rien pris comme poisson. Jésus est là à prêcher ; et Il demande à Pierre un service, sa barque. Peut-être Pierre voulait-il rentrer retrouver sa famille après cette nuit d’échec? Il aurait pu refuser ce service à Jésus car il avait certainement ses propres préoccupations. Mais il a écouté Jésus. Il a obéi à Jésus. Jésus ne s’arrête pas à prendre sa barque, Il lui demande d’avancer en eau profonde et de jeter les filets ; et là Pierre discute, il raisonne, ensuite il se reprend en disant : ‘ mais sur ta Parole, je vais jeter les filets’. Et lorsqu’il jette le filet, il prend beaucoup de poissons.

Il y a des moments où on se plaint : ‘je ne vis que pour Toi Seigneur, tant de sacrifices pour toi et voilà que rien ne va dans ma vie’. On trouve tous les sacrifices que l’on fait pour Jésus parfois comme une perte de temps. On a l’impression qu’on en fait trop pour lui. Alors cette histoire de la pêche miraculeuse nous montre que Jésus ne pense pas seulement à notre âme mais aussi à notre corps. Jésus ne se désintéresse pas de la vie de Pierre ou des problèmes que celui-ci peut rencontrer que ce soit dans son métier ou dans sa vie pratique. Jésus voit que Pierre est un père de famille et Il ne lui faut pas rentrer les mains vides. Jésus comble tellement Pierre au-delà de ce qu’il pouvait imaginer de telle sorte qu’il appelle ses compagnons à l’aider dans cette prise.

Ainsi donc, celui qui sert le Christ est comblé de bénédictions. En fait il ne perd pas, mais il gagne plutôt. Lorsque Jésus prenait le temps de prêcher dans la barque de Pierre, on pouvait avoir l’impression que Pierre perdait son temps. Mais Pierre nous apprend la patience. Parfois dans le groupe, dans la communauté, à la paroisse, il y a des gens qui s’engagent, grandissent spirituellement, deviennent actifs et après ils se dégonflent comme un ballon, car ils n’ont pas été patients. Devant quelques difficultés, ils n’ont pas su être patients. Pierre quant à lui n’attendait même pas de récompense lorsqu’il rendait service à Jésus, pourtant que de bénédictions découlent de son geste, de son abandon. Dt 28, 1-14 nous parle des bénédictions du juste. Que cela soit dans son travail, avec ses enfants qui eux aussi seront bénis. Pour des parents la réussite de leurs enfants est souvent bien plus importante que la leur. Obéir à Dieu donc entraine sa bénédiction sur nos enfants. Dans ce passage sur les bénédictions dans Dt 28, il nous parle du panier, référant aux biens matériels, des voyages bénis, de la protection, des ennemis qui seront vaincus, leurs plans échoueront. La providence de Dieu est là pour déjouer les plans des méchants. Je remercie Dieu dans ma vie de m’avoir montré que lui être fidèle m’apportait des bénédictions immenses.

Le Seigneur nous comble de bénédictions matérielles, mais plus encore de la vie Éternelle. Jésus dit à Pierre d’avancer et il attrape beaucoup de poissons. Ensuite il l’appelle à le suivre. Pierre n’hésite pas car il sait qu’il aura plus que cette pêche miraculeuse. Le carême qui est l’occasion de faire une expérience forte de Dieu. S’il est bien vécu, il est source de bénédictions.

Henri Bayemi