Dieu n’a qu’une seule volonté pour nous : que nous l’aimions et que nous le servions. Le Catéchisme de l’Eglise catholique dit : « Dieu, infiniment Parfait et Bienheureux en Lui-même, dans un dessein de pure bonté, a librement créé l’homme pour le faire participer à sa vie bienheureuse. C’est pourquoi, de tout temps et en tout lieu, Il se fait proche de l’homme. Il l’appelle, l’aide à Le chercher, à Le connaître et à L’aimer de toutes ses forces. Il convoque tous les hommes que le péché a dispersés dans l’unité de sa famille, l’Église. Pour ce faire, Il a envoyé son Fils comme Rédempteur et Sauveur lorsque les temps furent accomplis. En Lui et par Lui, Il appelle les hommes à devenir, dans l’Esprit Saint, ses enfants d’adoption, et donc les héritiers de sa vie bienheureuse ». Chaque jour, notre emploi du temps devrait consister à vivre cet appel. C’est pour mieux l’aimer qu’Il nous gratifie de ses dons : la vie, la santé, la famille, les biens matériels ou même la pauvreté non vaincue. Mais plus que tout, il nous fait don de son fils pour qu’Il nous conduise à lui. C’est lui le chemin, la vérité et la vie (cf Jn14, 6).
Si Dieu tient tant à notre vie, c’est qu’elle a une très grande valeur, une très grande beauté, malgré peut-être notre faiblesse. Mais la plupart des gens mettent leurs priorités dans la carrière professionnelle, la richesse, la famille, la beauté, tout en consacrant quelque fois un peu de temps à Dieu. Ce qui est un désordre de priorités. « Là où est ton cœur, là est ton trésor » (Mt 6, 21). Ce désordre est cause de beaucoup de problèmes. Certaines personnes vont dire: « Je suis confus, je ne sais quoi faire, je ne connais pas la volonté de Dieu, mon esprit est toujours en train de s’évader ». Et d’autres: « Je ne peux pas prier » ou alors : « Il m’est impossible de rester une heure avec Dieu ». Cela montre que leur vie spirituelle est malade. Chez d’autres encore cette vie est même comme morte puisqu'ils disent : « Je m’en fous de Dieu». En fait les dons de Dieu, nous les utilisons prioritairement pour autre chose que pour ce dont ils nous sont donnés ou alors nous ne les utilisons pas assez selon sa volonté, tout comme le serviteur qui avait reçu un talent et l’a enterré. Il faut plutôt investir pour une affaire bien profitable de sorte à ne jamais tomber en faillite : la vie de Dieu en nous. C’est ce que nous enseigne la parabole du trésor dans le champ que trouve quelqu'un. Il part vendre tout ce qu’il possède pour acheter ce champ (Mt 13, 44-46).
Pourquoi certains agissent-ils ainsi ? Parce que personne ne leur a jamais montré le vrai chemin. Il y a des gens qui ont témoigné : « Je ne savais pas que je pouvais être si heureux avec Jésus », ou alors ils ont entendu l’alerte mais ont fermé leur cœur. Si je ne reconnais pas les vraies priorités, c’est comme si j’étais aveugle. Souvent un aveugle se cogne et se fait mal parce qu’il ne maîtrise pas son chemin. Il nous faut demander cette expérience à Dieu : « Seigneur aide moi, que je te reconnaisse comme ma priorité, une fois pour toujours ». Si je ne reconnais pas la vraie priorité de la vie, c’est comme si j’étais idiot. Ce genre de personne ne vit pas souvent la réalité de sa vie ; elle est dans un autre monde. Puissions-nous demander de la lumière, de la guérison à Dieu.
Quand les priorités d’une vie sont bien arrangées, les fruits de l’Esprit Saint s’y reconnaissent : l’amour, la joie, la paix etc. Combien de personnes vivent vraiment avec Dieu et pour Dieu ? Combien l’écoutent et l’aiment ? Il ne suffit pas de lui consacrer quelques minutes. Ce serait comme jeter une pièce à un mendiant en continuant sa route. « Ce ne sont pas vos sacrifices que je veux, mais votre amour » (Os 6, 6). Mais nous préférons la compagnie des hommes à celle de Dieu. Pourtant la chose la plus facile au monde, c’est de parler à Dieu. « Dès l’existence, l’homme est appelé à converser avec Dieu » (Vatican II, GS 19) car « Dieu n’est pas loin de chacun de nous » (Ac 17, 27). Il nous cherche et nous aide à le trouver. Faisons tout ce que nous pouvons pour le chercher, pour aller à lui et pour l’aimer.
Henri Bayemi