Cherchez la Face de Dieu

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La vie spirituelle consiste à chercher la face de Dieu. Le psalmiste dit : « Je cherche ta face Seigneur » (Ps 27,8). Nous aussi, nous cherchons la face de Dieu. Quel que soit notre passé spirituel, nous sommes encore à le chercher parce que Dieu est un mystère. Chaque fois que nous nous approchons de Lui, nous le découvrons d’une manière nouvelle.

Accroître sa ferveur spirituelle

Il y a une nouveauté perpétuelle dans la rencontre avec Dieu. Tout amour, pour garder sa ferveur doit toujours comporter des éléments nouveaux. L’un des plus grands dangers de la vie chrétienne, c’est la tiédeur. Souvent les convertis baissent dans leur élan spirituel et rechutent. Nous risquons nous satisfaire d’une vie spirituelle sans ferveur ; à nous arrêter à croire que le fait de ne plus commettre certains péchés et d’être engagés à l’Eglise soit suffisant pour notre croissance spirituelle. Un tel sentiment fait chuter et l’on peut se rendre compte qu’en réalité, nous avions peut-être plus de zèle lorsque nous venions de nous convertir qu’à l’heure actuelle. Pour nous y aider, il est nécessaire de souvent se poser certaines questions : est-ce que je vis à la mesure de ce que je connais ? Est-ce que je vis à la mesure de ce que j’ai reçu ? Qu’ai-je fait de mes capacités, de mes talents ? Nous ne pouvons que demander pardon à Dieu de ne pas utiliser toutes nos forces pour lui ou alors de les gâcher.

Manque de ferveur spirituelle

Le pape Paul VI le dit, l’un des plus grands dangers de notre amitié avec Dieu c’est le manque de ferveur, le manque de zèle et d’enthousiasme (Evangelii nuntiandi). Nous pouvons penser à cet effet à une lampe qui manque de pétrole et qui par conséquent baisse progressivement d’intensité lumineuse. Ce manque de ferveur est beaucoup plus dangereux parce qu’il provient de l’intérieur. C’est un moteur en panne, un cœur malade. Quelques fois, le mal est si subtil qu’on ne s’en rend pas compte tout de suite. Pourtant les symptômes sont les suivants : une lourdeur à honorer ses promesses spirituelles, à être fidèle à sa vocation. Une paresse spirituelle à la prière, une multiplication de raisons pour ne pas la faire, ou pour la repousser, ou encore pour l’écourter. On commence à trouver des excuses au péché. On cherche des compromis avec le péché. On commence plus à réfléchir selon la logique du monde. Un manque d’engagement et d’efforts à vivre la Parole de Dieu et à rechercher la sainteté. On se ne sent plus bousculé à partager ses expériences spirituelles avec les autres. On commence à juger puériles certaines attitudes spirituelles. Demandons pardon pour cette tiédeur qui freine notre amitié avec Lui.

Prendre chaque jour au sérieux

La vie se vit à grande vitesse. Certains hélas sont habitués à la lenteur, à l’indécision, vacillant dans leur relation avec Dieu. « Il ne faut pas exagérer » disent-ils. Parfois il y a des journées qu’on met entre parenthèses. Des évènements à vivre, des choses à faire que nous remettons à plus tard. Or chaque journée est une occasion idéale pour aimer Jésus. Chaque instant est opportun pour grandir dans la sainteté. Ce n’est pas lorsque qu’une situation aura changé que l’on pourra vivre la sainteté. Notre condition présente, voilà le moment opportun pour chercher à aimer Dieu. Faut-il attendre que les situations s’arrangent positivement avant d’avoir une ferveur d’amour pour Dieu ? Il voudrait que tu l’aimes dans cette situation même que tu vis. « D’un zèle sans nonchalance, d’un esprit fervent, servez le Seigneur » (Rm 12, 11).

Fidélité dans la ferveur

Parfois on est plein d’enthousiasme prenant des résolutions pour plaire à Dieu. Et le lendemain, on perd tout son zèle. Où est donc la fidélité indispensable à tout amour ? Demandons encore pardon à Dieu. Prenons un engagement nouveau à être plus fidèles et plus fervents aujourd’hui, comme les disciples d’Emmaüs quand ils ont reconnu Jésus. Lorsque nous sentons le feu de notre amour pour Dieu baisser, soufflons sur les braises par la prière. Attisons la flamme de notre amour pour Jésus. Utilisons tout aussi notre ingéniosité pour Lui plaire, pour Le séduire. Le cantique des Cantiques dit : « Je cherche mon bien aimé. » lorsque nous sentons Jésus loin, Le chercher de tout notre cœur. La Parole de Dieu promet que si nous Le cherchons, nous Le trouverons. Le rechercher dans la prière et les autres activités nécessaires. Renouvelons notre amitié avec Jésus. Viens Esprit Saint.

Henri Bayemi